Introduction

La hausse des tarifs électriques pousse de nombreux ménages à produire leur propre électricité. Installer des panneaux photovoltaïques et ajouter une batterie de stockage devient une solution prisée pour regagner de l'autonomie et alléger ses factures.

Au-delà de l'économie, cette combinaison permet aussi de valoriser la production non consommée : soit en la stockant pour un usage ultérieur, soit en la revendant. Ce dossier détaille les mécanismes, les coûts et les choix possibles.

Comment fonctionne le stockage solaire

Les panneaux photovoltaïques transforment la lumière du soleil en électricité utilisable immédiatement. Mais la production ne coïncide pas toujours avec les besoins du foyer : l'excédent en journée peut être perdu si vous ne disposez pas d'un moyen de le conserver.

La batterie joue le rôle d'intermédiaire : elle capte l'énergie produite en surplus pendant les heures d'ensoleillement, puis la restitue quand la demande du foyer augmente, le soir ou la nuit. Grâce à ce stockage, vous limitez fortement vos achats sur le réseau.

Sans batterie, l'excédent est souvent injecté dans le réseau pour un tarif réduit ; avec un stockage efficace, vous pouvez consommer jusqu'à une grande partie de votre production, maximisant ainsi l'autonomie du logement.

Batterie physique : avantages, coûts et limites

Une batterie domestique est un boîtier d'accumulateurs relié à l'installation photovoltaïque. Elle rend l'énergie disponible en dehors des heures de production et peut alimenter les équipements essentiels en cas de coupure. C'est un vrai levier pour réduire la dépendance au réseau.

Coût et types de batteries

Le prix varie selon la technologie. Les solutions basiques au plomb coûtent moins cher à l'achat (ordre de 80 à 250 € par kWh) mais offrent une durée de vie et un nombre de cycles réduits. Les batteries lithium-ion, plus performantes et compactes, se situent plutôt entre 500 et 1 200 € par kWh et présentent une longévité nettement supérieure.

En pratique, la plupart des batteries domestiques tiennent entre 10 et 20 ans selon les usages. Il faut anticiper une légère dégradation de la capacité au fil du temps et prévoir un remplacement à long terme.

Enfin, installer une batterie n'empêche pas la revente du surplus : si la batterie est pleine, l'énergie excédentaire peut être injectée sur le réseau et vendue selon les conditions en vigueur.

Batterie virtuelle et revente du surplus : alternatives

Au lieu d'installer un stockage physique, certaines offres proposent une « batterie virtuelle » : l'électricité non consommée est injectée sur le réseau et créditée sur votre compte énergétique pour être consommée plus tard.

La batterie virtuelle évite l'achat d'équipement, l'entretien et l'usure. Elle offre une capacité apparente importante et une grande simplicité d'accès, souvent via un abonnement. En revanche, elle ne protège pas contre une coupure locale puisque l'énergie restituée provient du réseau.

Revente du surplus

La vente directe du surplus au réseau est une autre option : sans batterie, l'énergie non utilisée peut être cédée ou vendue à des contrats d'achat. Cette solution génère un revenu mais le tarif de rachat est généralement inférieur au prix du kWh consommé, ce qui limite l'économie potentielle comparée à l'autoconsommation avec stockage.

Passer au solaire : démarches et aides

Avant de se lancer, il est conseillé de faire réaliser une étude personnalisée pour estimer la production, la taille de batterie adaptée et le retour sur investissement. Des professionnels peuvent vous accompagner du diagnostic à l'installation.

Des dispositifs d'aide peuvent réduire le coût : primes à l'autoconsommation, tarifs de rachat du surplus garantis sur plusieurs années, et certaines exonérations ou taux de TVA réduits selon la puissance installée. Renseignez-vous sur les aides disponibles au moment de votre projet.

Article basé sur un contenu publié par BFMTV Immo.