De l'eau jusque dans les prises : une copropriétaire de Clermont‑Ferrand interpelle son syndic
À Clermont‑Ferrand, une habitante engage la procédure contre son syndic après des infiltrations répétées qui ont abîmé son parquet et menacent l'installation électrique.
Introduction
Les problèmes d'humidité et d'infiltrations dans les immeubles peuvent rapidement prendre une dimension dangereuse quand l'eau atteint les installations électriques. Récemment à Clermont‑Ferrand, une propriétaire a décidé de mettre en demeure son syndicat de copropriété pour obtenir des réparations effectives.
Cet article revient sur son témoignage, les démarches qu'elle a lancées, et replace son cas dans le cadre d'une enquête nationale sur la conformité des contrats de syndic.
Le cas à Clermont‑Ferrand
Sandrine Combeaux, propriétaire d'un appartement en centre‑ville, décrit des infiltrations répétées qui ont commencé par le plafond d'une chambre puis ont gagné le sol : le parquet a été abîmé et, plus inquiétant, l'eau a rejoint des prises électriques.
Des dégâts qui perdurent
Malgré ses signalements au syndic, les réparations ont été limitées : une portion de la toiture a été refaite mais la zone qui concerne directement son logement n'a pas été traitée. Une bâche a été posée en guise de solution provisoire, selon elle insuffisante.
Démarches engagées et réactions
Face à l'absence d'action satisfaisante, la propriétaire a adressé deux mises en demeure au syndicat. Elle indique avoir dû recourir à un avocat pour faire avancer le dossier, ce qui illustre la difficulté pour un particulier d'obtenir la prise en charge rapide des travaux.
Réponse du syndic et procédure
Interrogée, l'agence immobilière en charge de la gestion n'a pas souhaité répondre publiquement, invoquant une procédure judiciaire en cours. La mise en demeure est une étape souvent nécessaire pour déclencher des mesures plus formelles, comme une expertise ou une assemblée générale extraordinaire.
Une situation répandue : l'enquête de la CLCV
Le cas de Sandrine n'est pas isolé. L'association Consommation Logement et Cadre de Vie (CLCV) a mené une analyse de contrats de syndics et alerte : une large majorité des contrats étudiés ne respectent pas la réglementation en vigueur.
Des chiffres alarmants
Selon la CLCV, sur l'échantillon examiné, 71 % des contrats ne se conforment pas à la loi, et 35 % présentent des irrégularités jugées graves, au détriment des copropriétaires. Ces manquements portent notamment sur la transparence des missions et la fourniture de justificatifs.
Que faire en tant que copropriétaire ?
Si vous constatez des dégâts ou un défaut d'entretien, il est recommandé de signaler rapidement le problème par écrit au syndic et de conserver toutes les preuves : photos, courriels, comptes rendus d'intervention.
Étapes à envisager
- Mettre en demeure le syndic par lettre recommandée si aucune action n'est engagée.
- Consulter un spécialiste (expert, avocat) si les dommages présentent un risque (électrique, structurel).
- Saisir le tribunal ou demander une expertise judiciaire en cas de refus persistant du syndic.
Chaque situation est particulière, mais agir vite et garder une traçabilité des démarches augmente vos chances d'obtenir réparation. Pour en savoir plus, appuyez‑vous sur les associations de consommateurs et les ressources juridiques spécialisées.
Article inspiré du reportage et des éléments fournis par France 3 Auvergne‑Rhône‑Alpes.
FAQ
- Que faire immédiatement si de l'eau traverse des prises électriques chez moi ?
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Coupez l'alimentation au disjoncteur, éloignez les occupants de la zone dangereuse, documentez les dégâts par photos et envoyez une mise en demeure au syndic en recommandé.
- Une mise en demeure suffit‑elle pour obliger le syndic à agir ?
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La mise en demeure formalise la demande et peut débloquer la situation ; si elle reste sans effet, il est possible de saisir le juge ou de demander une expertise.
- Comment vérifier si le contrat de syndic respecte la loi ?
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Comparez le contrat aux obligations légales (missions détaillées, justificatifs, durée, rémunération) et demandez l'avis d'une association de consommateurs ou d'un avocat spécialisé.
- Qui paie les travaux en cas de dégâts des eaux dans une copropriété ?
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La prise en charge dépend de l'origine du sinistre et des décisions de l'assemblée générale ; le syndic doit organiser les réparations si la responsabilité de la copropriété est engagée.