Introduction

À Gruissan, dans l’Aude, un vaste programme urbain va transformer une zone de jardins maraîchers en nouveau quartier. Cette opération, qui prévoit 730 logements, provoque l’inquiétude et la résistance de dizaines de riverains concernés par des expropriations.

Dans cet article, nous revenons sur l’origine du conflit, la nature des terres visées, la réponse des promoteurs et le calendrier des travaux prévu par la municipalité.

Des parcelles cultivées menacées (H2)

Le secteur appelé La Sagne, en entrée de station balnéaire, abrite des jardins maraîchers exploités depuis des générations. Les opposants estiment que près de 31 hectares de terres fertiles seront bétonnés ou aménagés pour accueillir l’écoquartier.

Un patrimoine agricole menacé

Selon les riverains, ces parcelles sont la seule zone de Gruissan vraiment adaptée à la production maraîchère, alimentée par une nappe phréatique favorisant la culture. La perte de ces terrains représente, pour certains, la disparition d’un savoir-faire local et d’un petit patrimoine agricole transmis au fil des familles.

Une mobilisation locale de longue date (H2)

Depuis une décennie, une association locale rassemble les opposants au projet et multiplie les recours juridiques et actions publiques. Malgré ces démarches, les procédures semblent arriver à leur terme et l’expropriation de 45 propriétaires reste programmée.

Des riverains résolus

Les habitants expriment une forte émotion : certains voient partir un héritage familial, d’autres craignent pour la biodiversité et les emplois liés au maraîchage. Face à l’échéance, la mobilisation continue, portée par des habitants de tous âges.

« Nous avons cultivé ces terres depuis toujours, perdre ces jardins serait une catastrophe pour nos familles et pour le tissu local », disent des jardiniers et locataires affectés.

Le projet présenté par les porteurs (H2)

Les promoteurs et la collectivité défendent l’écoquartier comme une réponse aux besoins de logement de la commune : 730 nouvelles unités sont prévues, avec un mix de logements sociaux et abordables visant à attirer des familles et des jeunes actifs.

Une ambition « écologique »

Les aménageurs affirment avoir intégré des mesures environnementales : limitation des surfaces imperméabilisées, dispositifs de gestion des eaux (noues), espaces verts et équipements publics. Ils soutiennent que ces choix permettent de concilier urbanisme et préservation.

« La moitié des surfaces ne sera pas imperméabilisée et nous installons des noues pour retenir l’eau », indique un représentant du chantier, qui met en avant la dimension technique et paysagère du projet.

Enjeux locaux et calendrier (H2)

Au-delà de la question écologique, le dossier soulève des débats politiques et sociaux : la municipalité souligne une forte pression immobilière et une population vieillissante, tandis que les opposants dénoncent la perte d’un espace agricole irremplaçable.

Calendrier et perspectives

Les premiers sondages archéologiques doivent débuter en janvier, et le lancement des travaux a été programmé pour la fin 2026. Le chantier s’étendra, selon les promoteurs, sur environ dix ans, ce qui laisse entrevoir une transformation longue et progressive du territoire.

Pour mémoire et vérification factuelle, ce dossier a été rapporté par France 3 Régions, dont les éléments ont servi à documenter cet article.