MaPrimeRénov' suspendue faute de budget : la Capeb réclame un financement stable et pluriannuel
La réouverture du guichet MaPrimeRénov' est conditionnée au vote du budget 2026. La Confédération du bâtiment réclame un dispositif durable et un plan étalé sur cinq ans.
Introduction
Le dispositif MaPrimeRénov' va de nouveau interrompre son guichet en l'absence d'un budget voté pour 2026. Cette décision, confirmée par le ministre en charge du logement, relance les inquiétudes chez les professionnels du bâtiment.
La Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) appelle à repenser le mode de financement afin d'éviter des fermetures répétées qui fragilisent les acteurs du secteur.
Suspension et contexte
Le guichet MaPrimeRénov', déjà limité ces derniers mois, doit fermer à compter du 1er janvier tant que le projet de loi de finances 2026 n'aura pas été adopté. Le ministre a clairement indiqué que l'ouverture du dispositif dépendra du vote du budget.
Calendrier et conséquences immédiates
Cette fermeture provisoire prive les ménages d'un accès aux aides et crée une incertitude pour les entreprises qui coordonnent les travaux. Les professionnels dénoncent un effet d'arrêt-reprise qui complique la planification des chantiers.
Les revendications de la Capeb
Jean-Christophe Repon, à la tête de la Capeb, juge la nouvelle suspension comme un coup dur pour les artisans. Il recommande d'élaborer un plan d'action sur plusieurs années afin de donner de la visibilité au secteur.
Un plan quinquennal et un financement mixte
La Capeb propose d'étaler l'accompagnement des propriétaires sur cinq ans et d'associer fonds publics et capitaux privés, par exemple via les contrats d'économie d'énergie (CEE) ou des formules de leasing dédiées à la rénovation.
Conséquences et pistes de financement
Selon la fédération, l'activité artisanale est en recul depuis deux ans, avec des pertes d'emplois et une baisse significative du chiffre d'affaires. La suspension des aides accroît encore cette fragilité.
Mesures proposées
- Mettre en place un calendrier pluriannuel pour sécuriser les financements.
- Mixer subventions publiques et mécanismes privés pour augmenter la résilience.
- Impliquer les banques dans des offres de financement adaptées à la rénovation.
Fraudes, dossiers en attente et chiffres clés
Près de 80 000 demandes MaPrimeRénov' sont aujourd'hui en instruction auprès de l'Agence nationale de l'habitat (ANAH), réparties entre maisons individuelles et copropriétés. Leur traitement est ralenti par des vérifications et des suspicions de fraudes.
Contrôles et ouverture du marché
La Capeb réclame davantage de contrôles sur les chantiers afin d'empêcher les sociétés frauduleuses d'accaparer les crédits. L'organisation souhaite que les milliards dédiés chaque année soient répartis sur un plus grand nombre de petites entreprises.
La fédération estime qu'avec un dispositif bien calibré, plusieurs centaines de milliers d'entreprises pourraient être mobilisées pour la rénovation énergétique.
Article basé sur un reportage et des déclarations publiés par BFM Immo.
FAQ
- Que signifie la suspension de MaPrimeRénov' pour les particuliers ?
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La suspension empêche la mise en ligne des nouveaux dossiers tant que le budget 2026 n'est pas voté. Les demandes déjà déposées restent en instruction, mais les nouvelles sollicitations sont bloquées.
- Quel calendrier pour une éventuelle réouverture ?
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La réouverture dépend du vote du projet de loi de finances 2026. Sans adoption du budget, le guichet restera fermé jusqu'à ce que des crédits soient débloqués.
- Quelles solutions la Capeb propose-t-elle pour éviter ces interruptions ?
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La Capeb préconise un plan pluriannuel sur cinq ans, le recours à des financements privés (CEE, leasing) et un mix public-privé pour donner de la visibilité au secteur.
- Comment les artisans sont-ils affectés par cette situation ?
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Les fermetures répétées compliquent la planification des chantiers, entraînent une activité en baisse et contribuent à la perte d'emplois dans le bâtiment.