MaPrimeRénov’ : quelles règles changent en 2026
Le dispositif MaPrimeRénov’ est reconduit pour 2026 avec un recentrage sur les rénovations globales, une refonte des plafonds et des exclusions pour certains travaux ponctuels.
Introduction
Le projet de loi de finances présenté fin 2025 reconduit MaPrimeRénov’ pour l’année 2026, mais avec des orientations plus strictes. L’objectif affiché est d’orienter les subventions vers des opérations générant de véritables gains énergétiques plutôt que des interventions isolées.
Ces ajustements influent sur l’accès au dispositif, les montants pris en charge et la nature des travaux subventionnables. Ce dossier détaille les principales modifications et donne des pistes pour préparer un projet conforme.
Éligibilité et types de travaux
Parcours accompagné
Qui peut en bénéficier
Le parcours accompagné restera prioritairement destiné aux rénovations lourdes, avec une attention particulière pour les logements très énergivores. À partir du 1er janvier 2026, les logements classés E, F et G conservent leur priorité, tandis que les catégories C et D retrouvent un accès élargi au parcours accompagné.
Travaux maintenus ou exclus
Si le parcours par geste reste possible sans DPE préalable, plusieurs opérations seront sorties de ce cadre : notamment les chaudières à bois et l’isolation des murs (ITI et ITE) ne seront plus financées via des gestes isolés. Elles pourront toutefois être prises en charge si elles s’inscrivent dans une rénovation complète visant un saut significatif de performance.
Nouveau barème et plafonds
Le système d’aides est remanié pour encourager les gains énergétiques réels. Les plafonds d’éligibilité sont redéfinis en fonction du nombre de classes gagnées au DPE et certains bonus disparaissent.
Montants et nouvelles règles
Pour une rénovation qui permet de gagner deux classes au DPE, le plafond de dépenses retenues sera fixé à 30 000 € HT. Les projets affichant un gain de trois classes ou plus se verront appliquer un plafond à 40 000 € HT. Le plafond exceptionnel de 70 000 € HT est supprimé et le bonus de sortie de passoire thermique de 10 % est supprimé, mettant l’accent sur la performance globale plutôt que sur les seuls sauts de classement.
Les taux de prise en charge resteront modulés selon les revenus des ménages, ce qui rend essentiel un chiffrage précis du reste à charge avant de lancer les travaux.
Comment préparer votre rénovation
Avec ces nouvelles règles, il est conseillé d’adopter une approche planifiée : audit initial, bouquet de travaux cohérents et recours à des entreprises certifiées. L’ensemble des interventions financées devra être réalisé par des professionnels labellisés RGE pour garantir l’éligibilité et la qualité des travaux.
Étapes pratiques
- Réaliser un diagnostic complet pour identifier les gains potentiels.
- Préférer un plan de travaux global plutôt que des interventions ponctuelles.
- Vérifier la qualification RGE des artisans et chiffrer le reste à charge selon le nouveau barème.
Article fondé sur les informations publiées par BFM Immo. En cas de projet, faites-vous accompagner pour sécuriser votre montage financier et administratif.
FAQ
- Quelles dates d'entrée en vigueur pour les nouvelles règles ?
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Les modifications prennent effet au 1er janvier 2026, suite à la reconduction et aux ajustements prévus dans le projet de loi de finances.
- Les petites rénovations restent-elles financées ?
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Le parcours par geste subsiste, mais certaines opérations (chaudières à bois, isolation des murs) ne seront plus éligibles en tant que gestes isolés et devront s’inscrire dans un lot plus large.
- Faut-il obligatoirement faire appel à une entreprise RGE ?
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Oui. Pour être éligibles aux aides MaPrimeRénov’ en 2026, les travaux doivent être réalisés par des professionnels certifiés RGE.
- Comment sont recalculés les plafonds d’aides ?
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Les plafonds sont désormais liés au nombre de classes DPE gagnées : 30 000 € HT pour +2 classes et 40 000 € HT pour +3 ou plus, avec suppression du plafond à 70 000 € HT.
- Où trouver de l’aide pour monter mon dossier ?
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Des acteurs spécialisés (diagnostiqueurs, opérateurs d’accompagnement, plateformes d’aide) peuvent accompagner le diagnostic, le choix des travaux et le montage des aides.