Pornic : le boom des locations Airbnb et des résidences secondaires relance la polémique
À Pornic, le développement des meublés touristiques et la forte proportion de résidences secondaires soulèvent des questions sur la régulation et les recettes communales.
Introduction
Pornic, station côtière de Loire-Atlantique, voit son marché du logement façonné par une forte proportion de résidences secondaires et par le développement des locations de courte durée. Ces éléments ont été au centre des discussions lors du conseil municipal de novembre 2025.
Le sujet mêle enjeux touristiques, préoccupations d'accès au logement permanent et considérations budgétaires : élus et oppositions s'interrogent sur les chiffres, la transparence et les mesures à envisager.
Chiffres clés et contexte
En 2025, la commune recensait près de 4 889 résidences secondaires, une part significative face à la population légale de 18 860 habitants. La DGF, qui sert de base pour certaines dotations, est calculée sur une population dite « DGF » estimée à 23 757 personnes.
Estimation des locations de courte durée
Des estimations citées en conseil évoquent qu'environ 25 % des logements répertoriés pourraient être proposés en location type Airbnb, soit entre 1 000 et 1 200 annonces potentielles. Ces chiffres alimentent l'inquiétude de l'opposition, qui réclame des données plus précises.
Enjeux politiques et régulation possible
Le débat politique a porté sur la manière de concilier attractivité touristique et préservation du parc de logements destinés aux résidents permanents. L'opposition a critiqué le manque de transparence dans la présentation des impacts économiques et sociaux de ces locations.
La Loi Le Meur, une option évoquée
La possibilité d'activer la Loi Le Meur a été mentionnée : cette disposition permet de définir des zones où les nouvelles constructions doivent être affectées à des résidences principales, afin de limiter la multiplication des résidences secondaires. Certains élus ont pointé l'absence de décisions locales plus contraignantes.
- Maintenir ou non la non-application de la surtaxe sur les résidences secondaires ;
- Limiter le nombre de meublés touristiques via des règles d'urbanisme ;
- Renforcer l'enregistrement et la transparence des locations saisonnières.
Conséquences pour les finances locales
Sur le plan budgétaire, la ville a choisi de conserver ses taux d'imposition locaux, y compris pour la taxe d'habitation applicable aux résidences secondaires. Le maintien de cette stabilité fiscale a été justifié par la majorité municipale comme nécessaire pour soutenir les services publics.
Un recul des recettes lié au marché immobilier
La commune constate en parallèle une baisse des droits de mutation, évaluée à environ 480 000 € par an entre 2022 et 2024, soit une contraction proche de 20 %. Cette évolution pèse sur les recettes réelles de fonctionnement, représentant près de 10 % du budget.
Les discussions locales portent donc autant sur la régulation des destinations d'usage des logements que sur l'équilibre des recettes : trouver un compromis entre revenus touristiques et disponibilité de logements durables reste un défi pour Pornic.
Source : Bing actualités - catégorie immobilier
FAQ
- Combien de résidences secondaires compte Pornic ?
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En 2025, Pornic recensait environ 4 889 résidences secondaires, un volume important au regard de sa population permanente.
- Quelle est l'estimation du parc de locations type Airbnb ?
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Des estimations évoquées lors du conseil municipal situent le parc de locations courtes durées entre 1 000 et 1 200 annonces, soit près d'un quart des logements concernés selon certaines sources.
- Qu'est-ce que la Loi Le Meur et quel est son objectif ?
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La Loi Le Meur permet aux communes de délimiter des secteurs où les nouvelles constructions doivent être affectées à des résidences principales pour préserver l'offre de logements destinés aux habitants permanents.
- La commune va-t-elle augmenter les taxes sur les résidences secondaires ?
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La majorité municipale a choisi de maintenir les taux fiscaux actuels et de ne pas appliquer la surtaxe, mais la question reste débattue politiquement.