Introduction

Un débat s'est enflammé après le vote d'un statut destiné aux propriétaires privés louant leurs biens : la Fédération des promoteurs immobiliers estime que la mouture adoptée n'offre pas suffisamment d'avantages pour attirer de nouveaux investisseurs.

Inscrit dans l'examen du projet de budget 2026, le texte avait déjà reçu l'aval des députés ; la version sénatoriale, amendée puis adoucie, alimente désormais les critiques des acteurs du secteur.

Les principales dispositions du dispositif

Le dispositif prévoit un mécanisme d'amortissement fiscal variable selon la catégorie de logement et fixe des plafonds annuels sur le gain fiscal.

Paramètres retenus

La version votée contient les éléments suivants :

  • Amortissement de 3,5% par an pour le neuf à loyer intermédiaire
  • 4,5% par an pour le logement social
  • 5,5% par an pour le très social
  • Plafond : 80% de la valeur du bien et 8 000 euros par an, applicable pour au plus deux logements

Pourquoi la FPI critique la version votée

La Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) a exprimé son mécontentement, jugeant que les paramètres retenus ne suffiront pas à compenser l'effort d'épargne demandé aux particuliers qui souhaiteraient devenir bailleurs.

Adopté en l'état, le dispositif pourrait inciter certains investisseurs à conserver leur régime fiscal actuel plutôt qu'à choisir le nouveau statut.

La FPI cite des simulations financières où le gain pour l'investisseur reste faible : selon ces estimations, la rentabilité attendue avec le statut serait d'environ 1,6% contre 1,8% pour certains régimes existants, ce qui réduit l'attrait du dispositif.

Les promoteurs regrettent que la version retenue s'éloigne des préconisations d'un rapport parlementaire précédent, lequel proposait des avantages fiscaux plus généreux pour encourager davantage l'investissement locatif privé.

Conséquences et perspectives

Au Sénat, certains élus avaient d'abord proposé une mouture plus avantageuse avant de revenir en arrière pour des motifs budgétaires. La ministre des Comptes publics a plaidé pour une limitation de l'ampleur du dispositif afin d'en maîtriser le coût pour les finances publiques.

Quel impact pour le marché ?

Les acteurs du logement pensent que, si le texte n'est pas amendé à la hausse, son effet de levier sur l'offre locative restera limité. Les discussions parlementaires qui suivent le vote peuvent toutefois donner lieu à des ajustements avant l'adoption finale.

Article rédigé à partir des éléments publiés par BFM Immo.