Genève rachète la maison de Zep : le terrain deviendra parc, l’avenir de la demeure reste incertain
Les électeurs genevois ont approuvé l’achat par la municipalité de la propriété du dessinateur Zep. Le grand terrain doit être transformé en espace public, mais la destination exacte de la maison n’est pas encore fixée.
Introduction
Une votation citoyenne a permis à la municipalité de Genève de se porter acquéreur d’une vaste propriété jusqu’ici privée et liée à l’auteur de BD Zep. L’achat vise à garantir l’accès d’un grand jardin au public, mais plusieurs points restent à préciser concernant la maison elle‑même.
Résultat de la votation
Dimanche 30 novembre, 52 % des votants ont plébiscité le rachat de la propriété lors d’une consultation locale. Sur les quelque 130 000 inscrits, la participation a été d’environ un tiers, et 22 968 personnes ont finalement soutenu l’opération.
Montant et calendrier
Le prix d’achat annoncé s’élève à 21,5 millions de francs suisses, soit près de 23 millions d’euros. La collectivité a d’ores et déjà acté la transformation du terrain en espace public ; le calendrier précis des travaux reste à définir.
Que prévoit la municipalité ?
La commune a confirmé l’intention de créer un parc ouvert au public sur la parcelle de 35 000 m² qui jouit d’une vue sur le Mont‑Blanc. Ce nouvel espace vert doit offrir des promenades et des zones de détente pour les riverains.
La maison : usage encore indéterminé
En revanche, le devenir de la maison de maître — et des vignes attenantes — n’a pas été tranché. Plusieurs scénarios sont évoqués (musée, centre culturel, lieu dédié à la biodiversité), mais aucune décision définitive n’a été publiée à ce stade.
Réactions et débats
Le dossier a fortement mobilisé les habitants. Des collectifs de voisinage ont mené campagne pour préserver ce poumon vert en ville et permettre l’accès au site à un large public.
Voix favorables et critiques
Des riverains saluent l’initiative, citant l’opportunité de rendre ce lieu accessible et de valoriser le patrimoine local. D’autres élus et opposants pointent le coût et les charges d’entretien à venir.
« La vue est remarquable, mais il faut un projet clair pour justifier cet achat », résume un élu local qui s’interroge sur les coûts futurs.
Conséquences et perspectives
Sur le plan patrimonial et immobilier, le rachat empêche une possible densification privée du site et garantit sa vocation publique. À court terme, la priorité est la création du parc et la sécurisation du domaine.
Étapes suivantes
La municipalité devra maintenant élaborer des études techniques et financières, consulter les acteurs locaux et définir un plan d’entretien. Le montant annuel d’entretien évoqué par certains responsables pourrait peser sur le budget, ce qui alimente le débat sur le périmètre du projet.
Source : France 3 Régions.
FAQ
- Quel a été le résultat du vote et la participation ?
-
La votation s’est soldée par un oui à 52 % des suffrages exprimés. La participation représentait environ un tiers des 130 000 électeurs inscrits.
- Quel est le prix d’achat de la propriété ?
-
La municipalité a convenu un prix de 21,5 millions de francs suisses, soit approximativement 23 millions d’euros.
- Le domaine sera‑t‑il ouvert au public immédiatement ?
-
Le terrain a été prévu pour devenir un parc public, mais l’ouverture effective et les aménagements dépendront des études et du calendrier de la municipalité.
- Que va devenir la maison de maître ?
-
Aucun choix définitif n’a encore été arrêté pour la maison : des options comme un musée, un centre culturel ou un lieu dédié à la nature sont à l’étude.
- Quels sont les principaux enjeux financiers ?
-
Outre le prix d’achat, les opposants craignent des coûts d’entretien annuels élevés (chiffrés par certains entre 500 000 et 700 000 CHF), qui devront être intégrés au budget communal.