Introduction

De plus en plus de collectivités locales reconsidèrent la façon dont elles exploitent leur parc immobilier. Entre charges d'exploitation élevées et besoins nouveaux de services, la gestion du foncier devient un levier pour améliorer les finances publiques.

Dans le Gers, comme dans plusieurs départements voisins, les mairies et conseils départementaux combinent ventes ciblées et réorganisation des locaux pour dégager des ressources et alléger leurs budgets.

Pourquoi valoriser le patrimoine : réduire les charges

Charges d'exploitation : le poste qui pèse

Posséder des bâtiments publics génère des coûts récurrents (chauffage, entretien, personnel technique). Plusieurs responsables territoriaux expliquent que c'est souvent l'exploitation — et non l'achat — qui grève durablement les budgets.

Une approche préfèrée à la vente systématique

Plutôt que de se résoudre uniquement à céder des biens, certaines équipes privilégient la rationalisation : regrouper des services, réduire les surfaces occupées et repenser l'usage des locaux pour faire baisser les charges courantes.

Ventes immobilières : des recettes immédiates

Des cessions qui alimentent les recettes

La vente d'actifs reste toutefois une source importante de recettes ponctuelles. Par exemple, un département a réalisé 4,4 millions d'euros de recettes entre 2018 et 2025 grâce à des cessions. Des opérations isolées — comme la vente d'un immeuble en centre-ville ou d'un domaine — peuvent rapporter plusieurs centaines de milliers d'euros.

Exemples chiffrés récents

Dans le Tarn, une cession d'immeuble en 2024 a généré 383 000 euros, une vente de domaine 659 000 euros et un ensemble immobilier 1 200 000 euros ; une autre opération a apporté 251 000 euros. En Haute-Garonne, le total des recettes issues de cessions significatives a atteint plus d'1,09 million d'euros en 2024, tandis que la cession de délaissés de voirie a rapporté 40 500 euros la même année.

Organisation et outils pour optimiser le foncier

La cellule de valorisation : un service dédié

Certaines communes ont créé des équipes spécialisées pour analyser, piloter et valoriser leur patrimoine. L'objectif est double : repérer les biens sous‑exploités et concentrer les services pour diminuer la surface à entretenir.

Méthodes et priorités

Ces structures évaluent la vacance, proposent des fusions de locaux, négocient des cessions ou des mises en location et coordonnent les projets avec des promoteurs ou des partenaires publics. Elles cherchent à maximiser l'impact financier tout en maintenant l'offre de service aux habitants.

Conclusion

La gestion active du patrimoine public combine aujourd'hui arbitrages ponctuels (ventes) et mesures structurelles (mutualisation, rationalisation) pour améliorer la santé financière des collectivités. Les ventes apportent des liquidités immédiates ; la réorganisation, elle, vise à réduire durablement les charges.

Ces démarches demandent une expertise et une vision à moyen terme : elles permettent aux collectivités de dégager des marges de manœuvre sans sacrifier l'accès aux services pour les citoyens.

Source : France 3 Régions