Caen : une ancienne maison d'arrêt de 8 800 m² en vente, travaux et contraintes mémorielles à prévoir
L'État a mis en vente l'ancienne maison d'arrêt de Caen, un ensemble vaste mais nécessitant d'importants travaux et soumis à des enjeux patrimoniaux.
Introduction
Le ministère a publié une annonce pour la vente d'une ancienne maison d'arrêt située en centre-ville de Caen. Le site, libéré depuis plusieurs mois, présente une surface habitable importante mais nécessite des travaux conséquents.
Cette fiche reprend les éléments publics connus : caractéristiques du foncier et du bâtiment, conclusions des diagnostics et contraintes attachées au lieu, notamment au regard de sa valeur mémorielle.
L'annonce et le contexte
L'offre de cession, publiée sur le portail des biens immobiliers de l'État depuis la mi-décembre 2025, concerne un ensemble bâti sur une parcelle d'environ 18 000 m². La surface habitable est indiquée à 8 800 m² et le bien est libre de toute occupation.
Historique rapide
Construit autour de 1900 en pierre de Caen, l'édifice a fonctionné comme maison d'arrêt jusqu'à son transfert de détenus vers un nouvel établissement. L'État a lancé la procédure de vente après désaffectation.
État du bâti et diagnostics
Les rapports techniques joints à l'annonce soulignent des désordres liés à l'ancienneté : menuiseries simples, isolation insuffisante et besoins massifs de rénovation thermique et structurelle. Le DPE et les constats techniques recommandent des interventions lourdes.
Travaux prioritaires
Parmi les préconisations figurent notamment le remplacement des vitrages simples par du double vitrage, l'isolation des parois et de la toiture, ainsi que des remises aux normes des équipements. Ces travaux représentent un coût significatif à prendre en compte par l'acquéreur.
La DRAC note une vétusté généralisée des locaux sans mettre en doute la solidité globale des constructions, tout en appelant à des mesures conservatoires et de restauration adaptées.
Contraintes mémorielles et urbanistiques
Le site n'est pas classé monument historique, mais il porte une forte dimension mémorielle : le portail et l'emplacement sont liés à des exécutions liées à la Seconde Guerre mondiale et constituent un lieu de recueillement depuis 1945.
Impacts pour la requalification
La présence d'éléments commémoratifs implique des obligations respectueuses de la mémoire, et la mairie comme l'État souhaitent encadrer les transformations. Tout projet devra prendre en compte ces règles et les avis des autorités compétentes.
Projets envisagés et enjeux pour la reconversion
La requalification du site est évoquée depuis plusieurs années : appels à projets, réflexions urbanistiques et démarches préalables ont été menés avant la fermeture de l'établissement. L'objectif public affiché est d'orienter la reconversion vers des usages compatibles avec le quartier.
Scénarios possibles
Parmi les pistes figurent la création de logements (y compris sociaux ou étudiants), des fonctions mixtes avec commerce ou services, et des espaces culturels ou d'archives. Les riverains espèrent que la transformation redynamisera le secteur tout en préservant la mémoire du lieu.
FAQ
- Quelle surface totale et surface habitable du site sont mises en vente ?
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La parcelle atteint environ 18 000 m² et la surface habitable déclarée est de 8 800 m².
- Le bâtiment est-il classé monument historique ?
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Non, le site n'est pas classé au titre des monuments historiques, mais il comporte des éléments à valeur mémorielle qui encadrent sa transformation.
- Quels types de travaux sont recommandés par les diagnostics ?
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Les diagnostics signalent des rénovations substantielles : remplacement des menuiseries, isolation thermique des murs et de la toiture, et remises aux normes des installations.
- Qui fixe les contraintes liées à la mémoire du lieu ?
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Les prescriptions peuvent résulter d'avis de la DRAC, de la mairie et d'autres autorités compétentes, qui veilleront à la protection des éléments commémoratifs lors de la reconversion.