Introduction

Le marché de l'ancien montre des signes de reprise en 2025, mais la performance énergétique devient un critère de plus en plus déterminant pour fixer le prix des biens. L'appétence des acquéreurs pour les logements mieux notés fait évoluer les stratégies de vente.

Dans cet article, nous analysons les chiffres récents, l'incidence du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) sur la valeur des logements et ce que cela implique pour les vendeurs et acheteurs.

Redressement du marché ancien

Après plusieurs mois de repli, le volume des transactions dans le parc ancien est reparti à la hausse. Sur douze mois, les notaires ont observé une progression notable, traduisant une dynamique retrouvée sur une grande partie du territoire.

Chiffres récents

Sur la période annuelle close fin septembre 2025, près de 921 000 ventes ont été recensées, soit une hausse d'environ 10,7% en glissement annuel. Le creux avait été atteint en septembre 2024, avec environ 832 000 transactions sur 12 mois.

Les premiers indicateurs laissent aussi entrevoir la possibilité d'atteindre près de 950 000 ventes pour l'ensemble de l'année 2025 si la tendance se maintient.

Le DPE et la valorisation des biens

Le DPE s'impose aujourd'hui comme un élément influent dans la détermination du prix. Les acquéreurs intègrent désormais les coûts énergétiques et les travaux éventuels liés à une mauvaise performance dans leur offre.

Un critère renforcé pour les maisons

Les maisons anciennes, souvent plus énergivores que les appartements, voient leur valeur ajustée en conséquence : une mauvaise étiquette peut conduire à une décote ou à des demandes de remise lors de la négociation.

Inversement, un DPE favorable devient un argument commercial puissant, justifiant parfois une prime de prix, car il réduit l'incertitude sur les charges futures et sur le besoin de rénovations lourdes.

Disparités territoriales

La progression des ventes n'est pas uniforme : certains départements affichent des gains très élevés tandis que d'autres stagnent ou reculent légèrement.

Régions en forte hausse

Des départements comme la Gironde (+18%), la Haute-Garonne (+17%) ou la Seine-et-Marne (+16%) ont enregistré des augmentations importantes des transactions, reflétant une demande soutenue et des marchés locaux dynamiques.

À l'inverse, des territoires plus fragiles enregistrent des performances modestes : la Creuse relève une baisse d'environ 1% et la Martinique reste stable, sans progression significative.

Conseils pour vendeurs et acheteurs

Pour les vendeurs, anticiper le sujet énergétique est devenu essentiel : réaliser des diagnostics fiables, envisager des travaux ciblés et communiquer clairement sur le DPE peuvent réduire les marges de négociation et rassurer les prospects.

Actions recommandées

  • Étudier le DPE : vérifier l'exactitude du diagnostic et, si nécessaire, le mettre à jour.
  • Prioriser les travaux : isolation, chauffage, étanchéité — privilégier les interventions à fort retour sur investissement.
  • Transparence : fournir des éléments chiffrés sur les consommations et les rénovations récentes pour valoriser le bien.

Pour les acheteurs, le DPE doit entrer dans le calcul du coût global d'acquisition : estimer les dépenses énergétiques futures et le budget de rénovation permet de mieux négocier le prix.